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22 novembre 2013 5 22 /11 /novembre /2013 19:18

 

 

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Selon la tradition aristotélicienne qui prône 'limitation du réel le but de l'art est de reproduire le réel, de souscrire la passion par une interprétation vraisemblable de la vie. Tout acte créateur doit ainsi se faire selon une imitation de la nature, donner l'illusion de la vie, du mouvement de la vie. On se questionne ici sur les possibilités de la musique électronique à se calquer sur ce système d'imitation du réel selon ses propres modalités. En effet la musique électronique reconstruis son système de valeurs propres, constitué d'une grammaires de sonorités artificiels, produit par la machine. On note à première abord  la corrélation entre la sonorité électronique et le bruit de l'organe, le bruit du corps. Ce sont donc des sonorités qui esthétiquement renvoie au son des organes. Le bruit du corps rencontre ainsi le bruit des machines. Un véritable langage automne est ainsi mit au service d'un système musical. Ainsi la musique électronique entend reproduire les modalités même du langage, en ce qu'elle suppose de dialogue, tout en supprimant tout référent extérieur, identifiable . Cette musique crée son propre système de valeurs par des ondes sonores. 

Ainsi l'on pourrait dire qu'une des caractéristique de son esthétique général est de temporalisé un imaginaire du processus créateur de la nature, et paradoxalement celui de la machine. Cet imaginaire se confronte pourtant à une autre réalité dans l’expérience de l'écoute, qui est la réception de l'onde sonore par le corps. En cela il y a matérialisation du système organique calqué sur le modèle de la nature, quand il devient mise en abîme du système organique du corps humain. La danse dans l'écoute effectue une mise à l'épreuve de cette esthétique. Elle fait ainsi écho au processus même de la nature mais à un processus imaginaire, c'est à dire qu'elle renvoie à une vision, à une interprétation  subjective de cette nature. Ce qu'on interprète comme étant un élément aléatoire du processus créateur de la nature est un aléatoire de la machine, générateur du son. C'est ainsi une fiction, qui renvoie à un imaginaire dont le corps est le seul interprète active de cette expérience sensible. " 

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